Villeparisis était un bourg essentiellement rural, situé sur une des routes royales les plus importantes, la route d’Allemagne et donc une halte pour le roulage.

Les principales productions du terroir sont en grains, en prairies et en bois.

Les auberges ont prospéré, munies de hangars où l’on remise les voitures et où les voyageurs passent la nuit.

L’hôtellerie est au XVIIIème siècle un commerce florissant ; six auberges sont fondées : le Cadran bleu, le Cheval Blanc, l’Écu, l’Étoile, Le Grand Monarque, La Croix Blanche devenu le Grand Vainqueur.

 Auberge du Grand Monarque (Hôtel de ville de Villeparisis)

La plus prestigieuse, le Grand Monarque, est construite vers 1750 par la famille HUPPEAU. En 1754, Anne HUPPEAU, héritière de l’auberge, épouse le seigneur de Montzaigle : Jean-Joseph MICHAUT de SAINT-PIERRE. L’auberge est alors confiée à des tenanciers.

Au XIXème siècle, le transport routier décline, provoqué par le développement du canal de l’Ourcq, puis du chemin de fer. Les hôtelleries ferment les unes après les autres.

 

En 1862, sous le mandat de M. de RUZÉ, une partie du bâtiment est achetée par la commune qui en fait une mairie et une école.

 

C’est en 1865 que l’hôtel est entièrement racheté par la ville.

 

 

 

Le café hôtel du « Grand Vainqueur »

Il est tenu par M et Mme VIZET, dans les années 1930. Il était situé rue Jean Jaurès avant la Mairie et à main gauche en allant vers Meaux.

Cette auberge- relais, qui devient un hôtel, est ensuite remplacée par un grand parking avec au fond de ce dernier des commerces.

 

Il semblerait que Napoléon y a fait une halte (Bonaparte, alors Premier Consul, est venu inspecter les travaux du canal de l’Ourcq).

A droite, le portail en bois était l’entrée du « relais des pailleux ».

« Depuis quelques décennies, Villeparisis était sillonnée par les attelages  des « pailleux » de la Brie. Depuis 1859, date de l’ouverture du marché aux bestiaux de La Villette, ils apportaient la paille des campagnes meldoises. Après avoir chargé le jour dans les fermes, ils partaient le soir et empruntaient de nuit la nationale 3 pour gagner Paris à l’aube. Les pailleux ne travaillaient qu’un jour sur deux, ce qui nécessitait un roulement pour maintenir la continuité du service. Ce repos régulier servait, bien sûr aux hommes, mais aussi aux chevaux pour lesquels cette longue marche nocturne, attelés d’un énorme chargement, et le retour dans la matinée représentaient une fatigue évidente. Pour économiser les bêtes, on ne forçait pas leur allure, et le voyage était plus long : cinq à six heures pour gagner la barrière de Pantin ! » (Blog de la société d’histoire Villeparisis et son passé)

 

Extraits du livre « Les cafés de l’ancien canton de Claye » de la Société d’Histoire de Claye et de ses Environs.