FRESNES

Les traces d’occupation humaine relevées sur le territoire communal concernent toutes les époques du paléolithique à l’époque romaine. Le village se construit autour du château. Pierre Forget, secrétaire d’Etat d’Henri III et d’ Henri IV, a acquis le domaine de Fresnes-Sur-Marne en 1594 et l’a conservé jusqu’à sa mort en 1610. Proche de ce dernier roi, il est l’un des rédacteurs de l’Edit de Nantes. Entre 1589 et 1594, François d’O, gouverneur de Paris, surintendant des finances sous Henri III et Henri IV, possède le château. Le domaine passe ensuite à Pierre Forget, secrétaire d’Etat de Henri III puis d’Henri IV. Proche de ce dernier roi, il est l’un des rédacteurs de l’édit de Nantes sur lequel il travaille peut-être à Fresnes.Entre 1645 et 1676, le seigneur du lieu est Henri de Guénégaud, marquis de Plancy, sieur du Plessis-Belleville, secrétaire d’Etat et garde des sceaux au début du règne de Louis XIV. Ami de Fouquet, il le suit dans la disgrâce et se retire à Fresnes. Il y entreprend des travaux importants et fait en particulier construire, par François Mansart, une chapelle, qui est une réduction de celle que l’architecte commence pour le Val de Grâce à Paris.

Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie est acquise par la famille d’Aguesseau. Henri-François d’Aguesseau, chancelier puis garde des sceaux de 1717 à 1750, se retire à Fresnes lors des périodes de disgrâce qu’il connaît. Il y écrit une importante partie de ses œuvres juridiques. En 1828, les derniers héritiers de cette famille illustre, la fille aînée d’Henri Cardin d’Aguesseau, mariée au comte Octave de Ségur, ne peuvent plus faire face aux frais d’entretien de la propriété. Ils la vendent à des spéculateurs connus dans la région sous le nom de « bande noire », qui achètent les châteaux afin de les démanteler et de revendre les divers éléments qui sont ensuite utilisés dans de nouvelles constructions. Ainsi, certains immeubles de l’avenue Foch à Paris, possèdent dans leurs murs des pierres provenant du château de Fresnes.

Le village atteint un maximum de population au XIXe siècle : il compte 504 habitants en 1881. Des fermes plus nombreuses, une briqueterie, un moulin et une distillerie offrent alors des emplois.