La paroisse de Villeparisis, avant la Révolution faisait partie du diocèse de Paris, le collateur en était l’archevêque. En 1790, elle a été rattachée au diocèse de Meaux, doyenné de Claye.

Maintenant, elle fait partie du vicariat ouest : pôle de Chelles.

Villeparisis possède deux églises : église St Martin et Notre-Dame de la Paix.

 

Eglise Saint Martin

Son saint patron est Saint Martin de Tours.

L’église Saint-Martin est aujourd’hui le plus ancien monument public conservé à Villeparisis. Au début du XIXème siècle, elle était étroitement imbriquée dans un groupe de bâtiments qui comprenait « la ferme Saint-Victor », c’est-à-dire l’ancienne grange dîmeresse de l’abbaye et ses dépendances, et le presbytère d’alors. Tout cet ensemble a disparu à l’exception du portail, aujourd’hui muré, qui s’ouvrait entre l’église (porte côté  nord du clocher appelée «  porte des bâtards ») et la ferme Saint-Victor.

 

 

EXTÉRIEUR

La porte d’entrée, garnie d’un tympan en ogive, percé d’une rose quadrilobée, est surmontée d’un pignon triangulaire que décore une petite galerie de trois fenêtres étroites, en ogive elles aussi. Ce sont les seuls ornements de la façade. De part et d’autre se dressent deux tours :

– le clocher carré au nord, extérieur à la nef coiffé d’un toit en ardoises à quatre pans, à deux étages pourvus de fenêtres dissemblables et qui reste, sans doute, la partie la plus intacte du monument puisque son allure est exactement celle que décrivait l’abbé Lebeuf au XVIIIème siècle ; en 1863, un nouveau cabinet d’horloge a remplacé l’ancien et une horloge neuve a été installée.

– une tourelle au sud, à un étage éclairée à l’ouest et au sud par deux grandes fenêtres ogivales et également coiffée d’un toit en pavillon recouvert d’ardoises.

Les murs du pignon et de la tour sud sont en pierres meulières.

Le toit du chœur est plus haut que celui de la nef et du bas-côté, les deux recouverts de tuiles mécaniques rouges. Les murs extérieurs, sud et nord, sont étayés de forts piliers dont plusieurs ont été restaurés en 1863.

TRAVAUX

Les opinions divergent quant à l’époque de la construction. L’hypothèse la plus probable est que l’édifice date de la fin du XVIIème siècle. Un registre paroissial ferait état, en 1673, d’importants travaux sur l’église alors passablement ruinée et des libéralités qu’ont accordées les habitants pour mener à bien cette reconstruction. Mais s’agit-il vraiment de reconstruire intégralement l’édifice, ou d’une importante restauration de l’église préexistante ?

De nombreux travaux ont été effectués au cours des XIXème et XXème siècles. Une dalle placée sur le pilier de la 2ème travée du bas-côté retrace différents travaux de restauration exécutés au XXème siècle.

 

INTÉRIEUR

Plan de l’église de 1862

Son plan est d’une grande simplicité, puisqu’elle se compose d’une nef unique bordée au sud d’un seul bas-côté voûté, d’élévation plus basse. Cette structure asymétrique ne s’accompagne d’aucun transept, ni d’aucune abside.

La nef comporte six travées dont les deux dernières forment le chœur. Elle est séparée du bas-côté par des piliers massifs, carrés, dépourvus de toute décoration, ils étaient, avant 1936, recouverts de boiseries, comme les côtés nord de la nef et sud du bas-côté.

La chaire, réparée en 1863, enlevée en 1972, était accolée au mur nord, en face d’un crucifix, accroché au troisième pilier.

La nef et le chœur  sont voûtés d’arêtes dont les extrémités sont posées sur des culs de lampe, et ornés de clef de voûte à décors.

Rénovée en 2005, l’église a été entièrement dépouillée de son ancien décor. Elle est peinte, en jaune pâle, murs et plafonds. Son dallage est fait de grands carreaux légèrement teintés, les vitraux étant de la même facture. Des bancs de bois clair ont fait place à d’anciens en bois foncé qui, eux-mêmes, ont remplacé des chaises et des prie-Dieu.

Carte postale début 20ème siècle

Photo 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

SANCTUAIRE

Avant 1936, derrière la grille de communion, aujourd’hui disparue, l’autel surélevé de trois marches, était en forme de tombeau à bords droits, une croix templière en son milieu. Aujourd’hui, l’autel face au peuple est toujours sur ses trois marches.

Les cloches :

 

Le clocher possède trois cloches : Camille-Émilie, pesant 450 kilos, bénite en 1863, « Louise, je loue le vrai Dieu », pesant 325 kilos, et « Augustine, j’appelle le peuple », qui pèse 225 kilos, bénites en 1946.

 

 

 

 

Les vitraux :

 

Les vitraux actuels, signés, sont tous de la même époque et faits par le même maître verrier  entre 1935 et 1938 : les établissements Benoist frères à Nancy. Ils ont remplacé des vitraux  du début du XIXème siècle, offerts par les notables de la commune et qui ont souffert de la campagne de 1814. En dehors du vitrail du chevet, les verres avaient été remplacés en 1863.

 

Le chemin de Croix :

Sur la carte postale ancienne, on peut deviner le chemin de croix de cette époque : dans un cadre en bois, surmonté d’une croix, est installé un tableau en plâtre.

Maintenant il est en cuivre repoussé et s’intègre parfaitement dans le décor de l’église.

 

 

Le cimetière :

L’église était entourée d’un cimetière qui s’étendait au nord et à l’ouest de l’église. Il était entièrement ceint de murs, et l’on y accédait par deux portes dont l’une s’ouvrait à deux battants. Il fut supprimé en 1834  et transféré dans la propriété Charbonnier, dont la commune venait de faire l’acquisition. Son emplacement fut converti en place publique en 1838, par la démolition du mur d’enceinte.

 

Notre-Dame de la Paix

La racine du projet se situe à la fin de la seconde guerre mondiale.

L’histoire de Notre-Dame de la Paix est indissolublement liée à celle de l’école des Hautes Etudes Commerciales (HEC).

En 1950, le père Jean Lespinasse (HEC 1927), curé de Villeparisis à l’époque, se rend compte que l’église Saint Martin est trop excentrée par rapport à la ville qui s’est développée vers le canal de l’Ourcq et vers la gare. Il y a bien la chapelle en bois de Notre-Dame de Lourdes, à peu près l’endroit de Notre-Dame de la Paix actuelle, mais elle est très vétuste, et peut, à peine, accueillir 200 personnes.

En 1951, un terrain de 2 500 m2, sur lequel se dressait la «Villa des Friches» se trouve disponible à l’angle de l’avenue Garros et de l’actuelle avenue du Général de Gaulle. Un premier lot de 1300 m2 est acquis par les paroissiens sur une idée lancée par le père Espinasse : « L’opérations Petits Carrés »  1 m² = 250 Francs

 

La deuxième partie sera achetée par la communauté de l’école HEC en avril 1954.

A partir de 1953 et pendant dix ans, le Comité des Anciens d’HEC se consacrera presque exclusivement à la construction de Notre-Dame de la Paix. Les besoins de financement sont évalués à 22 millions de francs à l’époque. Il en faudra le triple. Il y aura des quêtes, des ventes de charité, des dons en nature de certaines entreprises, des prêts.

Le 30 janvier 1955, la première pierre est posée et bénie par Monseigneur Debray, Evêque de Meaux, après quoi les murs sont élevés, en utilisant des pierres de calcaire en provenance de la carrière de Bonneuil en Valois.

Notre-Dame de la Paix sera bénie le 24 octobre 1958, et remise définitivement au curé et aux paroissiens le 22 juin 1968. Restent encore des travaux, et la messe d’action de grâces pour l’achèvement de l’église sera dite le 12 mai 1973.

La toute dernière étape est la construction du campanile. Prévue dès l’origine, elle est retardée, notamment faute de financement. Le campanile est achevé le 16 mai 1996, mettant un point final à l’entreprise.

Description de l’église

Les murs de l’église ne constituent qu’une enveloppe, puisqu’ils ne sont pas porteurs. Constitués de pierres de 60 cm d’épaisseur, harmonieusement disposées et laissées apparentes, à l’extérieur comme à l’intérieur.

La double courbure de la voûte en béton armé est celle d’un paraboloïde hyperbolique, dit « selle de cheval ». Dans l’axe longitudinal, la partie basse est seulement à 6,30m du sol, puis elle s’élève vers le chœur et le portail jusqu’à 8,20m de hauteur.

La voûte repose sur deux puissants appuis, en forme de »V » renversés, sortes de contreforts d’un nouveau genre.

 

Le portail est en bois exotique de sapelli (variété d’acajou), les portes massives ont 8 cm d’épaisseur. Très solides et belles, les lames sont parsemées de clous en fer forgé, comme on voit dans certaines églises rurales.

Les portes ont été réalisées par Mr. Lafon .menuisier à Villeparisis.

 

 

Les vitraux

Un  grand vitrail s’élance du sol à la voûte, sur 6,40 m de haut et 2,40m de large, soit plus de 15m² de dalles de verre colorées et nuancées dans la masse, d’une épaisseur de 2 cm. Ce vitrail est conçu comme un mur de lumière, ponctué de gros joints inégaux de ciment armé. Le thème est un   » arbre de vie « .

Parmi les couleurs, le bleu avec des nuances multiples est la couleur dominante. C’est une création du peintre Jean Bazaine et la-réalisation matérielle a été faite dans les ateliers du Maître-Verrier Barillet.

 

Il n’y a pas moins de quatre-vingts vitraux à Notre-Dame de la Paix ; les neuf ouvertures du porche, les six de la chapelle de la vierge, un pour éclairer l’escalier qui monte à la tribune, la grande verrière et l’ensemble des vitraux du mur sud.

 

L’autel

C’est un bloc monolithique en pierre de Fontenille (Côte d’or). Il pèse 8 tonnes. En forme de table, il a été taillé directement dans la carrière. Ses côtés inclinés allègent la silhouette générale. Une fois l’autel mis en place dans le chœur, a été gravé sur la face avant de la pierre le symbole chrétien de :  » La multiplication des pains et des poissons  »

C’est une sculpture réalisée par Pierre Chavignier qui met en scène ce symbole.

Le Christ en gloire

Cette sculpture sur bois composée de trois pièces (corps et deux bras) est fixée au mur en un seul point, ce qui lui confère une extrême légèreté. Elle a été mise en place dans l’église en mai 1972. Ce qui frappe, ce sont ses dimensions : plus de deux mètres de haut, autant d’envergure.Surtout on ne remarque ni couronne d’épines ni croix ; le visage du Christ est grave, mais serein, C’est un Christ qui ne souffre pas.

Cette œuvre a été réalisée par François Brochet ; Cet artiste a été fortement inspiré par Le Corbusier qu’il rencontrait souvent à Vézelay.

 

Le campanile et les cloches

Deux voiles de béton brut en demi-cercle, de 15,5 m de hauteur s’élançent vers le ciel, pour supporter trois cloches surmontées par une croix métallique de 5m de haut et un coq, comme le veut la tradition. Trois cloches en  » la « ,  » do # » et  » mi  » ont été commandées aux Ets PACCARD, fondeurs de cloches et carillons, à Annecy.

Le 13 mai 1993, eut lieu l’inauguration du campanile et des cloches par Mgr Louis Cornet, Evêque de Meaux, en présence des autorités civiles, des Anciens du groupe Catho HEC, du Père André Dumortier, curé, de 1983 à 1996, et des paroissiens de Villeparisis. Elles portent les noms des donateurs : J. Robert, B.  Clerc, H. Cloix et sont baptisées Colombe. Solange et Emmanuel Marie.

Colombe : 450 Kg et diam. 900 mm

Solange : 225 Kg et diam. 715 mm

Emmanuel-Marie : 155 Kg et diam. 608mm.