L’église de Courtry vouée à St Médard est mentionnée dès le XIIIème siècle dans le doyenné de Montreuil sous Bois, puis au milieu du XVème siècle dans le doyenné de Chelles. Elle fait alors partie de l’archevêché de Paris ; elle sera incluse dans le diocèse de Meaux, doyenné de Claye en 1790 lorsque sera votée la Constitution civile du clergé, le 12 juillet 1790.

Depuis le 11avril 2008, elle est rattachée au diocèse de Saint Denis en France.

Entrée de l'église

Entrée de l’église

Au début du XXème siècle, Maurice Lecomte dans ses « Notes sur quelques églises des environs de Dammartin » trouve l’église de Courtry« insignifiante, difforme, banale », jugement qui semble un peu sévère pour un bâtiment modeste certes, mais curieux du fait qu’il est enserré entre deux maisons dont l’une est l’ancien presbytère.

Carte postale de 1935

Carte postale de 1935

L’intérieur est divisé en cinq travées et un seul collatéral, au sud. Le chœur occupe les deux dernières travées.

La quatrième travée du collatéral porte le clocher dont la tour pourrait être, ainsi que le chœur du XVème siècle.

Les clefs de voûte sont dépouillées. On peut penser qu’elles étaient décorées d’écussons qui ont été grattés.

Les Fonts Baptismaux placés au nord sont de forme octogonale et dépourvus de tout ornement.

La cloche a été bénie en 1769 et nommée Adrienne-Louise par Messire André Prouveur, licencié en droit et théologie protonotaire apostolique, prévôt et chanoine dudit chapitre et par demoiselle Marie-Louise Charlotte Le Page Doblessart.

clocher de l'église St Médard

clocher de l’église St Médard

Deux autres cloches ont occupé le clocher avant la Révolution ; suite à la réquisition faite par la Convention en 1793, elles ont été acheminées au port d’Annet-sur-Marne pour être emmenées à Paris afin d’être fondues et transformées en canons.

En août 1944, l’église subit des dégâts dus à l’explosion du fort de Vaujours que les allemands détruisent partiellement avant leur départ.

 

En 1971, un arrêté de péril pris par le maire de Courtry ordonne la fermeture de l’église. Lors d’une réunion du conseil municipal, le 6 novembre 1971, M.l’abbé V…. « se demande s’il faut envisager une remise en état fort coûteuse ». Il propose au conseil de faire des économies pour construire un « lieu de culte ponctuel comportant un local polyvalent et un lieu de silence propice aux offices et à la prière. Il pense même que si la Z.A.C. se réalise une aide financière de l’évêché serait alors fort probable ».

Après discussion générale de la question, il est décidé :

-de faire chiffrer la démolition de l’église actuelle

-d’envisager la construction, à son emplacement, d’un local préfabriqué polyvalent.

Saint Médard

Saint Médard

– de présenter des devis au prochain conseil municipal.

 

L’unanimité est faite sur ces décisions.

Fort heureusement, la population courtrysienne alertée par un tract, réagit rapidement à « la décision barbare des conseillers municipaux et du curé » et l’église est sauvée.

Au cours d’une des séances suivantes, le conseil émet le vœu que l’église de Courtry reste telle qu’elle est et que tous les moyens soient mis en œuvre pour sa réparation.

En1987, des travaux de restauration sont entrepris.

(Extrait du livre « Les églises de l’ancien doyenné de Claye » édité par la SHCE.)