Les anciens débits de boissons de Fresnes se situent essentiellement sur deux rues, la Grande Rue qui part de l’église et remonte jusqu’au canal et qui deviendra au XXème siècle la rue Ernest Pelletier, et la route le long du canal, appelée route de Claye, qui change de nom suivant les différents recensements, on la trouve nommée rue de l’Orme de ville, rue du canal, rue du Pont, rue du Port, chemin N°54, route N° 54, et maintenant rue de l’Ourcq.

Au XIXème siècle et début du XXème, les bistrots de Fresnes fonctionnent principalement avec les briquetiers qui travaillent à proximité, d’ailleurs certains d’entre eux vont ouvrir des petits débits. Il y a aussi les bateliers du canal et les pailleux qui sont de bons clients.

Grande Rue rue Ernest Pelletier

-En 1836 (date du premier recensement), Fresnes compte 236 habitants et deux débits de boissons, Thomas PAPILLON, épicier et débitant de tabac et Louis DEMANGIN également épicier, tous les deux situés Grande rue.

-A partir de 1861, Victorine SANDRIN veuve Bourdier est épicière avec son fils Abel. Son autre fils Victor BOURDIER reprend le commerce en 1886. Il est précisé dans les recensements, côté gauche de la Grande Rue. Alphonse CENDRIER lui succède en 1898.

 

En 1922, Georges Victor Henri VANDENBOSCHE succède à Alphonse Cendrier.

Le cafetier  est aussi épicier, mercier et perruquier. La famille VANDENBOSCHE, d’origine belge,  est bien  connue à Fresnes car M.Henri Vandenbosche fut maire de 1952 à 1965.

 

 

-En 1876, Ismérie BENOIT s’installe comme épicière dans la Grande Rue, son mari Alexis BOUQUET reprend l’épicerie de sa femme en 1881 puis la cède à Etienne Louis FARON en 1885. En 1897, Etienne Louis Faron décède et sa veuve Marie FARON continue le commerce  d’épicerie-mercerie-débit de boissons jusqu’à la première guerre mondiale.

 

« Au rendez-vous des briquetiers » qui se trouve face au canal de l’Ourcq.

Sur la devanture on lit : Mson(Maison) PELLETIER, LEFEVRE Sr (Successeur), RESTAURANT. Une serveuse verse à boire à un client. Au-dessus de la grande porte à gauche est écrit : ECURIE-REMISE

Ernest PELLETIER a tenu le commerce plus de trente-cinq ans.

Ce commerce est connu dans les premiers recensements de 1835 mais il semblerait qu’il soit beaucoup plus ancien.

En 1841, Nicolas PICARD et sa femme Thérèse ROUZET tiennent l’auberge.

En 1851, Nicolas Picard décède, sa veuve poursuit le commerce seule puis se met en ménage avec Louis CHARPENTIER. Celui-ci cèdera le commerce, en 1861, à son gendre Jean-Baptiste BECRET qui était jardinier. Peu de temps après, le commerce est repris par Edmond PELLETIER de Charmentray.

En 1876, Edmond PELLETIER  reprend la distillerie de Fresnes et cède le « Rendez-vous des Briquetiers » à son frère Ernest PELLETIER qui gardera l’auberge jusqu’en 1910. En 1912, M. ALLAINE reprend le commerce puis M. VOIDET en1913. Trois changements de tenanciers en trois ans, on peut penser qu’Ernest Pelletier a mis son hôtel- restaurant en gérance.

M.MALDAQUE reprend le « Rendez-vous des Briquetiers » en 1919. Différents propriétaires vont ensuite se succéder : M. Auguste COLSON en 1923, M. Edmond NOUS en 1925, Mme Léontine VASSEL en 1928 et jusque après 1945, ensuite différents tenanciers dont M.MOREAU dans les années 70 et jusqu’à la fermeture dans les années 2000.

 

 

 

Le café DUBOIS et Auberge de la marine

Cette carte, de 1907, nous  montre le café Dubois avec sa petite boutique qui fait épicerie-mercerie et qui vend du vin et des liqueurs. A gauche, la grande porte de l’écurie et remise pour les clients de l’hôtel. Charles Guillemin tient le commerce de vins- restaurant à côté,    «  l’ancre de marine » est déjà dessinée sur le mur. M.BROUET qui succèdera va réunir les deux commerces.

 

Carte de 1932, l’ancre a été redessinée et a changé de place depuis Dubois, l’épicerie a disparu, et la devanture a hérité d’une grande baie vitrée. Le restaurant où il y a toujours écrit BROUET au-dessus de la porte fait aussi épicerie-mercerie et bureau de tabacs.

En 1932, FERRY remplace BROUET et GUILLEMIN.

 

L’auberge de la Marine s’est appelée « Chez Jean » dans les années 1960, du  nom du propriétaire Jean LACHASSAGNE. Le café –  restaurant    « chez Jean »     qu’on appelle aussi « l’Escale de la marine ou l’auberge de la marine » va fonctionner jusque dans les années 2000.

 

 

Il sera le dernier café de Fresnes à fermer.

 

(Extrait du livre de la Société d’Histoire : «  Les cafés dans l’ancien canton de Claye »).