L’ancienne chapelle :

Rattachée auparavant au Plessis l’Evêque, Bossuet l’érige en cure de plein exercice en 1685. En 1771, la paroisse faisait partie de l’archidiaconé de France, doyenné de Claye ; le collateur en était le prieuré de Sainte Céline à Meaux. En 1808 elle perd son titre légal et est rattaché à Iverny. A partir de 1879, du fait de la construction de la nouvelle église, la commune fait la demande afin de devenir chapelle vicariale et refuse de participer aux dépenses de restaurations de l’église d’Iverny.

Le saint patron de la chapelle était Saint Nicolas, ancien évêque de Myre en Asie Mineure, décédé le 6 décembre 345 ou 352. Saint patron des petits enfants et de la Lorraine, il est fêté le 6 décembre, principalement dans l’est et le nord de la France et dans de nombreux pays d’Europe ; il est l’ancêtre du Père Noël.

Construite au XVIème siècle, sous François 1er, vraisemblablement en même temps que le château (par Mathieu de Longuejoue ?) et appartenant aux propriétaires des lieux. Elle est bien orientée.

Elle était située dans la cour d’honneur du château, près du logis du fermier, avec sa façade donnant sur l’extérieur, permettant ainsi aux habitants d’y pénétrer sans entrer dans le domaine.

De forme presque rectangulaire, aux angles coupés au niveau du mur du chœur, elle est composée de cinq travées. Les nervures de la voûte sont nombreuses et ornée de pendentifs caractéristiques du XVIème siècle, les arceaux retombants sur de simples pilastres. Les fenêtres sont cintrées avec un tore sans chapiteau. L’autel, transféré dans la nouvelle église, était adossé au mur oriental, le chœur occupait plus de la moitié de l’édifice. La chaire était à la limite du chœur et de la nef et les fonts baptismaux en entrant à gauche. Le retable et le tabernacle ont été installés dans l’église d’Iverny.

Les fidèles entraient par un petit portail de style Renaissance supportant un clocheton en ardoise, portail qui aurait également été transféré dans la nouvelle église comme la cloche datant de 1755.

Chapelle derrière le château

Chapelle derrière le château

A droite à hauteur de l’autel, un petit bâtiment accolé à la chapelle comprend la sacristie et dans son prolongement la chapelle propre au château.

Il est possible de se faire une idée du bâtiment, car elle figure sur une reproduction du château, à gauche, derrière le pavillon. 

Depuis 1862, elle n’était plus utilisée, car devenue trop vétuste et dangereuse. Le château aurait été démoli entre 1852 et 1867 par le marquis de Préaulx, petit-fils d’Hilaire Rouillé du Coudray, marquis de Boissy, dont la famille en était le propriétaire depuis 1736 ; la chapelle a du disparaître lors de la construction de la nouvelle église.

L’église actuelle 

Depuis 2008, elle fait partie du diocèse de Meaux, Vicariat nord : pôle de Dammartin en Goële.

Elle reprend le vocable de Saint Nicolas de l’ancienne chapelle. Elle est orientée sud-est pour le chœur, nord-ouest pour le portail.

Adolphe Dubourg, fils de Pierre Firmin Félix et d’Anne Félicité Chartier, ancien conseiller général de Seine et Marne, Canton de Claye, pendant 30 ans, également conseiller municipal du Plessis aux Bois, (représentant le marquis de Préaux, propriétaire) fait l’offre élever, à ses frais personnels, une chapelle « funéraire pour la famille de Boissy» ses ancêtres, en face du cimetière, sur la place publique du lavoir.

Le devis de base s’élevant à plus de 25 000 francs, il sollicite de la commune du Plessis aux Bois une subvention que celle-ci lui accorde par décision du conseil municipal du 27 février 1877, étant entendu que « la commune entend être à l’abri de toute revendications ultérieures de quelques natures que ce soit ». Celle-ci donne d’autant plus volontiers son accord car, depuis plus de 14 ans, la chapelle du château, qui servait de lieu de culte, est inutilisable, privant le village d’église.

Monsieur le marquis de Préaulx a également offert l’autel, les fonts baptismaux, le tabernacle, la cloche et le portail qui proviennent de l’ancienne chapelle pour certains.

Bénédiction de l’église 

Rouillé du Coudray 1815

Rouillé du Coudray 1815

Apparemment les travaux ont été rondement menés car le 6 décembre 1877, le jour de la saint Nicolas, l’église est bénie par M. Pechard, curé doyen de Claye, représentant Monseigneur l’évêque, assisté de messieurs Bardon ancien curé du Plessis aux Bois, Garnier, curé d’Iverny, Budan curé d’Annet sur Marne et Pensier curé de Charny,   Delacour maire, Barizet conseiller général et son oncle Alphonse Dubourg et toute sa famille. Il ne faisait pas beau ce jour là. A la fin de sa longue homélie, le doyen Pechard a chaleureusement remercié les habitants du village, Alphonse Dubourg qui ont offerts une église à leur village et le marquis de Préaulx dont les libéralités ont rappelé celle des ses ancêtres de la maison de Boissy (les Rouillé du Coudray) seigneurs et bienfaiteurs de ce pays.

Description de l’église 

 L’église est réalisée dans un style néo-gothique. Son toit est en tuile à deux pans ; la sacristie est à l’est. Des pierres de taille provenant de l’ancienne chapelle du château ont été réutilisées pour l’encadrement du portail ; de couleur plus grise, elles tranchent avec l’aspect des murs. Le clocher porche, comme dans l’ancienne chapelle, est à quatre pentes, mais à deux épis. On y accède, après avoir franchi la grille Renaissance provenant également de la chapelle du château, par un escalier intérieur en entrant à droite.

Les fonts baptismaux sont en entrant à gauche.

Le maître autel en marbre, avec ses deux anges et la statue du Sacré Cœur que l’on peut voir sur la reproduction de la carte postale a été enlevé et remplacé par un autel face au peuple ; les deux anges sont maintenant sur le balcon en fer forgé de la tribune au-dessus de l’entrée et la statue remisée.

L’église est entièrement boisée à mi-hauteur ; les piliers, soutenant les arcs d’ogives, sont peints, ainsi qu’une partie du plafond et de l’encadrement des fenêtres. Une partie du décor peint du chœur a disparu comme il est possible de le voir en comparant la carte postale et une vue actuelle. La grille de communion a également été enlevée. Par contre une statuaire plus importante a été ajoutée au cours du XXème siècle.

 Des travaux de restauration ont été entrepris en mai/juin 1998 sur la toiture du clocher. Les tuiles ont été remaniées et un ravalement partiel a été effectué. Ces travaux ont redonné à cette chapelle une seconde vie.

La cloche

La cloche

 La cloche 

Elle date de 1755, son diamètre est de 40,7 cm et son poids d’environ 35 kg. Petite cloche, elle n’a d’autre ornement que la date 1755 gravée. Elle n’a pas d’anses, mais un téton battant d’époque avec poignée et courroie.

Chemin de croix 

En plâtre moulé, il est inséré dans la partie haute des boiseries.

 

 

Vitraux 

Il n’y a que deux vitraux imagés dans le chœur : à droite la Vierge Marie et à gauche Saint Nicolas ; les autres vitraux sont en verre transparent entouré d’une frise colorée.

 

 

L’horloge 

L'horloge

L’horloge

 

La commune n’ayant pas d’horloge publique il fut décidé par décision du conseil municipal du mois de mars 1890 d’en acheter une à installer dans le clocher. Un marché de gré à gré a été passé avec M Rayer, horloger à Meaux, 39 rue Saint Nicolas pour : « une horloge , nouveau modèle, tous les rouages en cuivre, à heures et demies, se montant une fois par semaine, posée sur un chevalet de chêne ……………500 francs ». Elle sera réglée avec les fonds disponibles de la caisse municipale. La réception en a été faite le 23 octobre 1890.

 

(Extrait du livre « Les églises de l’ancien doyenné de Claye » édité par la SHCE.)